Le 23/11/22

Pourquoi écrire des histoires ? C’est ma pente naturelle, quand j’écris une histoire j’ai le sentiment de remercier Les Histoires, d’agrandir le trésor collectif, une de plus dans la malle. Dans cet espace intérieur où j’imagine le début du récit, je suis seul à l’abri du monde dans mon refuge. C’est un théâtre dans le noir, je suis assis sur le sol au milieu du plateau, le théâtre est vide, silencieux. Je suis en attente, en apnée. Je sens une odeur de poussière. J’invoque le monde, j’attends qu’une étincelle apparaisse. La voilà, elle est petite, presque invisible, c’est un mot, un visage, un objet, maintenant je vais pouvoir respirer, la machine est en route, l’histoire peut commencer, les lumières vont s’allumer, la vie est là, les mots arrivent, ils étaient nécessaires.

Le 22/11/22

Je viens de créer un répertoire commonplacebook, il va recueillir toues les idées d’histoire possible. Je chercherai dans un second temps comme les utiliser pour les thèmes qui m’intéressent. J’ai créer aussi quatre répertoires qui sont aujourd’hui: Sable rouge, la peur/ Sable gris, le présent/ Sable blanc, les rencontres/ Sable noir écho. Je ferais demain un point du nombre d’idées d’histoire possible que j’ai en stock. Ce sont des petites tâches que j’ai réalisées, mais il faut bien repartir par un coup de crayon.

Le 21/11/2012 Présentation de mon texte


J’ai présenté mon texte naissant à l’atelier. J’avais l’impression de présenter un bébé aux oracles. J’espérais pour lui, de belles paroles, et je me disais que peut-être sur malentendu il passerait l’épreuve. Il l’a passée, peut-être que j’ai mal entendu. Il y a eu des branches à couper, mais ce n’est rien, cela aide la pousse. Bien sûr j’ai hésité à présenter une ébauche, mais quel gain de temps. Combien d’impasse, de détours et de reprises j’ai évités, je ne le saurais jamais. Enfin je le sais un peu avec les années, j’ai économisé quelques kilomètres d’encre. Tout reste à faire, rien n’ai garanti, mais je connais presque ma destination, j’ai une idée des étapes, la vie est belle, le vent souffle, alors en avant toute. Tous les retours m’ont apporté, merci à tous.

Le 06/11/22

Je relis les textes que j’ai écrits au cours des deux années passées. J’ai le souvenir d’avoir écrit un petit texte, étrange, presque étranger à moi. Je l’avais lu, et je m’étais dit : tu peux écrire comme ça. Ce texte ne me ressemblait pas et en même temps, cet éloignement de moi m’ouvrait des possibles, alors je le cherche, je sais qu’il est quelque part. J’ai le souvenir d’avoir percuté des mots entre eux, que des étincelles ressortaient par des failles entre les phrases. C’était comme si j’avais aperçu sous le texte, un autre texte en feu. Ce n’était sûrement qu’un rêve.

Le 01/11/22

J’ai fait le tour de mes petits textes poétiques, tous les fantômes sont venus me saluer, enfin presque. Il faut que je trouve une formule, ma formule, quelques gouttes de mots étranges, une rincée d’émotion, une branche d’amertume, deux feuilles d’amour, un grain de tristesse. Cela veut dire faire des essais, travailler, je vais donc écrire des textes vaporeux et enfumés, et espérer une réaction chimique. L’histoire du tas de sable, elle attend mon plongeon, il arrivera un moment où vis-à-vis des autres et de moi-même, je me sentirai obligé de l’écrire. Je ne suis pas un marathonien, une grande ligne droite en apnée, une réaction, une fuite, c’est tout ce que je peux donner. C’est le seul intérêt de l’expérience, on se connaît, on ne lutte plus, on attend que le bouchon s’enfonce.